Le sucre, ennemi public n°1 ?

Publié le 21/10/2024
  • Prévention

Dans les années 80 et 90, le gras était la cible à abattre, accusé d'entraîner surpoids, maladies cardio-vasculaires et cholestérol. Aujourd'hui, le sucre est devenu le nouvel ennemi, désigné coupable de l'obésité et du diabète. Alors comment établir un juste équilibre entre ses bienfaits nécessaires et ses risques alarmants ?

Avant de condamner définitivement cette substance, aussi connue sous le nom de glucose, il convient de rappeler qu’il est le principal carburant du cerveau et est indispensable à son bon fonctionnement. En effet, il n’en consomme pas moins de 120g par jour. Sans cet apport, nos neurones s’affaibliraient et finiraient par mourir. Cela dit, il est important de préciser que le glucose dont nous avons besoin ne provient pas directement du sucre que nous ingérons. En réalité, notre foie, véritable usine chimique de notre corps, est capable de produire du glucose à partir des protéines et des acides gras via la glycogénèse. Voilà donc une excuse de moins pour justifier les excès sucrés... 

Il est indéniable que la surconsommation de sucre est à l'origine, ou du moins l'une des causes, de maladies telles que le diabète, l'obésité et la stéatose hépatique (Nash). Mais alors, comment déterminer la quantité maximale de sucre que chacun peut consommer sans risquer de voir apparaître les effets néfastes d'une consommation excessive, largement encouragée par l'industrie agroalimentaire ? C'est précisément à cette question — celle d'une stratégie anti-sucre personnalisée, en fonction de son métabolisme et de ses préférences — que le Dr Réginald Allouche tente de répondre dans son dernier livre Sucre : l'ennemi public n°1 (voir page suivante).

La lutte nécessaire contre les excès de sucre serait plus facile à mener pour les consommateurs si ces derniers savaient déjouer les pièges des sucres cachés disséminés très largement dans les produits achetés en supermarché. D’où l’intérêt de la vigilance dans ses achats et dans la préparation de ses repas, en utilisant par exemple des sucrants alternatifs au sucre blanc (voir Trop de sucre : attention danger !  et sa suite).