Prévention : 5 conseils pour éviter les chutes

Publié le 16/09/2024
  • Prévention

Le risque de chute augmente mécaniquement avec le temps chez les sujets âgés de plus de 65 ans. Dans cet article, découvrez 5 conseils pour identifier le risque de chute et pouvoir s’en prémunir.

1.    Adapter son environnement à domicile

Les chutes à domicile représentent 50% des incidents, selon le ministère de la Santé et de la Prévention. Ainsi, les sujets âgés doivent avoir une perception optimale de leur environnement domestique pour limiter le risque de chutes.  
 
Voici les choses à faire et à éviter pour aménager son logement et réduire les possibles facteurs de danger :  

À faire :  

  • Inspecter l’environnement de son domicile avant d’y poser le pied :  Vérifiez que le sol du domicile soit le moins dérapant possible (un sol en parquet, par exemple)  et investissez dans des revêtements antidérapants fixés au sol ; 
  • Eclairer le domicile : utilisez des lampadaires, votre lieu de vie doit permettre un champ de vision clair et lumineux. En cas de problème de vue, l’installation d’une bande de couleur claire au bord des marches d’escaliers peut être recommandée ;
  • Libérer l’espace de votre logement : rangez, déplacez les meubles encombrants qui pourraient entraîner une chute ; 
  • Mettre en place des points d’appui. 

À éviter :  

  • Les situations à risque, par exemple monter sur une grande échelle : pour atteindre des objets en hauteur, utilisez systématiquement des tabourets de 2 à 3 marches maximum, antidérapantes ; 
  • Les tapis qui peuvent être glissants ;
  • Le mobilier et les objets générant des obstacles.

Les aides techniques peuvent vous accompagner pour favoriser votre mobilité tout en optimisant la prévention des chutes. Certains équipements comme la rampe d’escalier, les barres d’appui, les tapis antidérapants, les rehausseurs de toilettes sont particulièrement efficaces.  

2.    Adopter de bonnes habitudes

Adoptez les bons réflexes dans la vie quotidienne pour réduire les risques de chute.

Choisir les bons vêtements 

  • Se munir de paires de chaussures qui ancrent suffisamment au sol, comme les chaussons type charentaises : elles doivent être à la bonne taille, prenant bien le pied grâce à un contrefort à l’arrière ;
  • Choisir des vêtements bien ajustés, particulièrement les pantalons trop longs qui peuvent s’emmêler aux pieds et vous faire chuter ;
  • Choisir des vêtements simples à mettre, pour réduire le temps passé débout, et donc réduire le risque de perte d’équilibre. 

Redoubler de prudence, notamment dans les cas suivants

  • Au moment de se lever ou de s’asseoir, éviter les mouvements brusques et/ou précipités favorisant la perte d’équilibre ou des sensations de vertige ;
  • Les sols glissants en extérieur : la pluie, la neige, le verglas… Dans ces situations, des techniques existent : il est conseillé d’adapter sa foulée et de pointer les pieds légèrement vers l’extérieur pour renforcer la stabilité.

3.    Pratiquer une activité physique en toute sécurité

Le manque d’activité physique fait partie intégrante des facteurs de risque. De nombreuses études épistémologiques mettent en évidence le lien entre la sédentarité et l’augmentation des risques de chute.  

Favoriser des activités physiques régulières à faible intensité

Il est recommandé d’avoir une activité physique régulière, à raison de 30 minutes par jour, 5 fois par semaine. Les activités physiques à faible intensité peuvent considérablement réduire la fonte musculaire, la perte d’équilibre, et donc, de fait, le risque de chutes.

Une activité physique comme la marche peut aider à renforcer les muscles. Les exercices d’équilibre sont à la fois bénéfiques et stratégiques : le yoga, la gymnastique douce et autres exercices spécifiques peuvent vous aider à maintenir des points d’appui stables. 

Penser aux aides à la marche pour personne âgée

Certains signes « avant-chuteurs » doivent alerter : historique de chutes, difficulté au moment de la marche, perte d’équilibre, vertige, anomalies aux pieds… Dans ces cas précis, les aides à la marche, telles que les cannes, les déambulateurs ou les rollators peuvent favoriser la mobilité et sécuriser la marche. Ces dispositifs doivent être adaptés à la situation de chacun et ne peuvent être prescrits que par des professionnels de santé.  

4.    Suivre et préserver son état de santé

Des facteurs inhérents (état de santé fragile, prise de médicaments, âge) ainsi que les facteurs extérieurs (comportements ou environnementaux) peuvent augmenter le risque de chute.  

L’état de santé général doit être surveillé régulièrement et seuls les professionnels de santé peuvent évaluer les risques au cas par cas. Une évaluation régulière par votre médecin constitue un outil clef de prévention. Faire un point régulier de votre santé vous permet d’identifier les facteurs aggravants :

La dénutrition 

La dénutrition entraîne une faiblesse des membres inférieurs du corps, et une fonte musculaire particulièrement critique, surtout lorsque l’on est âgé. Un état de dénutrition est donc un facteur aggravant le risque de chute. Le Collectif de lutte contre la dénutrition compte en France 400 000 sujets âgés dénutris, et ce sujet de santé national touche particulièrement les sujets âgés de plus de 70 ans vivant seuls dans leur domicile.  

Pour prévenir la dénutrition, il faut privilégier une alimentation variée, suffisante et riche en protéines, particulièrement après un effort physique.  

La vue et l’audition

La baisse de l’acuité visuelle et auditive doit être surveillée avec une attention particulière. Arrivé à un âge à risque, il est recommandé de consulter des professionnels spécialisés (ophtalmologue, audiologiste) au moins une fois par an.

Les autres facteurs à risque :  

  • Les troubles orthopédiques ou rhumatologiques : ostéoporose, arthrose, etc. ;
  • La prise de certains médicaments et/ou la polymédication (la prise de plus de 4 médicaments dans le cadre d’un traitement médicamenteux) ;
  • Les causes cardiovasculaires ;
  • La santé bucco-dentaire : votre santé bucco-dentaire peut avoir un impact sur votre santé générale, pouvant affecter la digestion et entraîner une mauvaise nutrition ;
  • L’état de vos pieds : une douleur ou une déformation du pied peut à terme déstabiliser la marche et conduire à des chutes.

Ne minimisez jamais une chute. Une chute n’est jamais anodine, aussi bénigne soit-elle. La Haute Autorité de Santé recommande de rechercher les antécédents de chutes afin d’évaluer le profil du « chuteur ».  

5. Avoir une démarche proactive

L’anxiété liée à une chute potentielle peut isoler socialement et diminuer la qualité de vie de la personne concernée. Il est donc primordial d’assurer des mesures de prévention efficaces et un soutien émotionnel adapté.   

Maintenir une vie sociale

La prévention des chutes est une arme pour encourager l’autonomie des personnes âgées, et non pour la freiner. En ce sens, la prévention des chutes ne s’entend pas sans une dimension proactive permettant de maintenir une vie sociale. Au-delà des blessures, la peur de tomber peut constituer une véritable source d’anxiété, parfois invalidante pour beaucoup de personnes âgées. Lorsque c’est le cas, l’enjeu de la prévention antichute devient double :  

  • Reprendre confiance en soi, améliorer la qualité de vie et éviter l’isolement social ;
  • Garantir une continuité de la vie et des activités quotidiennes : l’entourage fait partie intégrante d’une démarche de prévention antichute en jouant un rôle de soutien émotionnel et d’accompagnement dans la prévention des chutes.  

Savoir comment réagir en cas de chute

Une chute est survenue ?  

En cas de chute, ne vous relevez pas immédiatement. Regardez vos bras et vos jambes et assurez-vous de n’avoir aucune blessure. Ne vous redressez pas en avant, levez-vous doucement. Si vous n’arrivez pas à vous relever de votre chute, appelez les services d’urgence.  

Pour plus de renseignements, le portail national d’information au service des personnes âgées et de leurs proches du Ministère de la Santé et de la Prévention est une source fiable pour s’informer et préserver l’autonomie de la personne âgée.  

La téléassistance pour personne âgée 

Après une hospitalisation par exemple, les proches ou la personne âgée elle-même, peuvent se rassurer avec un dispositif de téléalarme (avec intervention des pompiers en cas de chute et avant une entrée en EHPAD).  

Les services de téléassistance se présentent comme des médaillons ou bracelets détecteurs de chute. Véritables relais des acteurs de la prévention, la téléassistance permet aux personnes âgées de conserver leur autonomie en toute sécurité. En cas de chute, vos équipements de téléassistance vous permettent de communiquer avec un téléopérateur qui mesurera la gravité de la situation pour faire intervenir des services d’urgence ou contacter un proche de confiance.  

Les aides financières possibles :  

  • Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
  • Avantages fiscaux (50% de crédit d’impôt) ;
  • Prise en charge possible par la CNAV/CARSAT dans la France entière.

Le saviez-vous ? Grâce au partenariat avec notre mutuelle d’accompagnement social et de prévention MCDef-Groupe KLESIA, vous pouvez bénéficier de la prise en charge des frais de gestion et de 10% de réduction sur tout votre abonnement de téléassistance SeniorAdom. Nos équipes basées en France sont disponibles 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 pour intervenir en cas de danger, mais aussi pour échanger avec les personnes âgées.  

Être conscient des risques et en parler est une première étape fondamentale dans la prévention des chutes. Avoir une bonne perception de son environnement, repérer les risques et suivre de près son état de santé constituent des leviers majeurs de la prévention antichute. En suivant ces 5 conseils, il est possible réduire le risque de chutes, favoriser l’autonomie des personnes âgées tout en rassurant leurs proches.   

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